Vallet Mélanie

Vallet Mélanie | Plasticienne

Entre enracinement et souffle vital, une œuvre habitée par la nature et le mouvement.

Très tôt, Mélanie Vallet découvre le dessin comme un langage intérieur, un espace de dialogue entre le réel et l’imaginaire. Diplômée de l’ENSAD après des études de graphisme à Maximilien Vox, elle exerce durant dix ans comme designer avant de se consacrer pleinement à la création. Installée dans la Sarthe depuis plus de vingt ans, elle puise son inspiration au cœur de la nature qui l’entoure, entre forêt et champs, dans un équilibre vital entre terre et ciel. Son univers se déploie à travers la peinture, la gravure, la sculpture et parfois la vidéo, comme autant de médiums au service d’une même quête : révéler l’énergie profonde du vivant.

Une artiste à l’écoute du monde végétal

L’arbre est au centre de la recherche de Mélanie Vallet. Fascinée par les “trognes”, ces arbres taillés, blessés, mais toujours vivants, elle y perçoit un miroir de la condition humaine : la capacité à se reconstruire, à se déployer malgré les épreuves. De ces “portraits d’arbres” naît une réflexion sur la résilience, la mémoire et la transformation. Peu à peu, la figuration s’efface pour laisser place à des formes plus épurées, presque abstraites, cherchant à capter l’essence de la nature par le signe et la trace.

Les énergies du vivant

Dans ses séries récentes, Mélanie explore la notion d’énergie vitale — ce flux qui circule entre le minéral, le végétal, l’animal et l’humain. Ses œuvres évoquent le mouvement, la vibration, la force primitive qui habite toute forme de vie. Le fusain, les encres ou les pigments deviennent alors des vecteurs d’une respiration, d’une pulsation presque organique. Chaque forme semble se dilater, se contracter, rayonner, comme un battement ou une onde silencieuse.

Entre danse et sculpture

La rencontre avec la chorégraphe Cécile Dauvergne ouvre une nouvelle dimension à son travail : celle du mouvement incarné. Ensemble, elles conçoivent des “arbres dansants” — sculptures en métal ou en bois dialoguant avec le geste du corps. Cette relation entre équilibre et déséquilibre, tension et légèreté, relie son travail à la danse contemporaine, prolongeant son exploration du lien entre immobilité et mouvement, matière et souffle.

Une écriture plastique en transformation

Chaque série de Mélanie Vallet est un cheminement. De la peinture à la sculpture, de la gravure à la performance, elle expérimente de nouveaux médiums pour renouveler le regard, déplier ses thèmes et les faire évoluer. Son œuvre devient ainsi un langage visuel sensible, à la fois poétique et instinctif, où l’arbre, le caillou, la racine ou le cœur deviennent les métaphores d’une même force vitale : celle de la vie en mouvement.