Restlé Annick

Restlé Annick | Sculpteur Céramiste

 » Quand la matière s’élève dans l’élan du mouvement. »

Une artiste entre équilibre et souffle vital

Initiée à la céramique dans les années 1980 par Jean-Jacques Landrevie, professeur à l’École Duperré de Paris, Annick développe un langage sculptural empreint de liberté et d’élégance. Après une période de silence, elle reprend la sculpture en autodidacte à Rio de Janeiro à partir de 2003. Depuis, son univers s’impose par une tension subtile entre puissance et légèreté.

Le grès, matière de prédilection

Le grès constitue le cœur de sa recherche plastique. Par le modelage, l’artiste explore la densité de la terre, la travaille, la creuse, la sculpte pour en révéler les espaces intérieurs. Cette approche lui permet de jouer avec la lumière, d’ouvrir la matière et d’exprimer la vie qui circule dans le vide. Les formes qu’elle élabore, parfois stylisées, évoquent des silhouettes animales, des attitudes, des forces naturelles. Chaque sculpture semble respirer, suspendue entre tension et apaisement.

La stylisation du mouvement

Plus orientée vers la sculpture animalière et figurative, Annick Restlé recherche avant tout l’élan et le souffle du geste. Ses chevaux, ses taureaux et ses têtes dressées incarnent un instant saisi dans le mouvement — des formes creusées et allégées, comme figées dans une course intérieure. L’extérieur et l’intérieur se répondent : ce travail du vide confère à chaque œuvre une dimension spirituelle, presque méditative, où la matière devient vibration.

Entre grès, bronze et laiton

Si le grès reste son médium essentiel, Annick décline certaines pièces en bronze ou en laiton, jouant sur le contraste entre matité et brillance. Le métal prolonge le geste céramique, offrant à la lumière une place nouvelle. Ces variations amplifient la perception du mouvement et accentuent la noblesse des lignes, entre sensualité et rigueur.

Un bestiaire stylisé, symbole de vitalité

Ses sujets de prédilection – chevaux, taureaux, têtes animales – forment un bestiaire épuré et symbolique, où chaque créature semble animée d’une force intérieure. Leurs formes, parfois ouvertes, traduisent un équilibre entre puissance et légèreté. Ce bestiaire n’est pas seulement une évocation du monde animal, mais une métaphore de la vitalité, de l’énergie et de la liberté, à l’image de l’artiste.